La rencontre a réuni plus de 15 personnes autour de la question : définir le modèle d’intervention autour des 16-20 ans. Méthodologiquement, il s’agissait de s’attaquer à l’élaboration commune d’un modèle de fonctionnement à travers le prisme du Business Model Canvas modifié pour l’occasion.
Le canvas est divisé en 9 parties. Volontairement, les éléments « structure de coût » et « sources de revenus » avaient été ôtés de la grille. Il s’agissait, avant d’entrer dans les débats, que chacun s’exprime, à travers des post-it à coller sur la grille. Un post-il = une idée. Bon, certains ont préféré une approche plus écologique un post-it’, 10 idées :).
Le public cible
Premier élément et certainement le plus important, les jeunes. Qui sont-ils ? Quel est leur profil ?
Globalement, on semble observer que les jeunes qui nécessitent un accompagnement de l’ITEP à partir de 16 ans présentent des caractéristiques communes :
- un long parcours institutionnel (souvent, ils ont fait tous les groupes et sont arrivés jeunes)
- souvent, les difficultés familiales sont très présentes depuis longtemps
- pas d’investissement de projet professionnel
- des troubles psychiques handicapant.
Les partenariats clés
Les partenariats clés de l’établissement mobilisent le plus de réponses parmi les participants. Sont identifiés :
- les réseaux liés à l’insertion professionnelle ordinaire (Pôle Emploi, Employeurs, Entreprises)
- les réseaux liés à la formation professionnelle (Lycée, CFA, DDADPSH)
- les réseaux liés à l’emploi adapté (CAP EMPLOI, Entreprise adapté, ESAT)
- les réseaux de psychiatrie et du sanitaire (Maison de l’Ado, CMPP, CMP)
- les réseaux d’hébergements (FJT)
La condition d’un partenariat avec l’Aide Sociale à l’Enfance semble être la précocité de la prise en charge. En effet, le temps d’attente avant la prise en charge étant très long (parfois supérieur à un an), une sollicitation pour un jeune de 16 ans a très peu de chances d’aboutir. Toutefois, lorsque le partenariat existe, on note que la présence de l’ITEP a tendance à faire reculer le point de sortie des dispositifs ASE. La précocité de la sollicitation de l’ASE semble garante d’un partenariat de qualité.
Les canaux de communication
Les modes de communication évoluent et il semble que nous devions faire évoluer nos pratiques :
- utilisation du téléphone et du SMS
- envoi d’une confirmation de rendez-vous par SMS
- utilisation d’Internet, des réseaux sociaux comme levier d’accroches
La relation
D’un commun accord, il semble que l’approche doive être basée sur la confiance. Chacun s’accorde à dire que les approches contraintes ou non libres ne fonctionnent pas avec les jeunes accueillis de cette tranche d’âge. Le mot qui revient est celui de la « confiance », base d’un principe de libre adhésion.
La proposition de valeur
A quels besoins pouvons-nous répondre à l’ITEP ?
Si d’abord un débat s’engage sur la nécessité d’appartements de semi-autonomie, nombreux sont ceux qui évoquent l’existence de réponses adaptées sur le département avec les lesquels nous devrions nous associer ou conventionner. En effet, des réponses existent (FJT, ASE, etc…), mais l’ITEP aurait intérêt, pour les jeunes, à s’associer à ces projets pour permettre leur inscription dans le temps.
La question d’appartements semi-autonomes portés par l’ITEP est en débat.
A l’interne, il pourrait s’agir de proposer un accueil de « repli » (non d’urgence) qui permette aux jeunes de « souffler » sur un moment difficile au domicile, de reprendre confiance avec de retourner en foyer de jeunes travailleurs.
L’autre proposition de valeurs résiderait dans un travail de maillage des partenaires autour de situations liées aux troubles du comportement : par notre connaissance fine des dispositifs et des jeunes, nous pouvons articuler les partenaires autour de la situation.
Les activités clés
Ce bloc concerne toutes les activités indispensables que nous devons mettre en œuvre pour créer de la valeur. Toutes les tâches importantes sans lesquelles le projet ne fonctionnerait pas. Sont citées :
- le travail de recherches de partenaires
- l’accueil en appartement de semi-autonomie ou de repli
- l’aide à la recherche de solutions adaptées dans le monde des structures pour adultes avec handicap
Les ressources clés
Pour ces projets, l’utilisation d’un lieu distinct pour ces jeunes semblent nécessaires. Présent depuis longtemps dans l’établissement, il s’agit de « rompre » avec les internats et l’existant.
La présence d’une équipe pluridisciplinaire formée semble également essentielle à mettre en oeuvre.
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